-Condor Electronics s’impose aujourd’hui comme l’un des géants de l’électroménager en Algérie. Quels sont les facteurs-clés de votre réussite ?
Plusieurs facteurs ont contribué à la réussite de Condor ; nous nous inscrivons dans une vision à long terme et nous investissons chaque année, notamment dans des aspects-clés, dont l’innovation et la ressource humaine. Nous œuvrons chaque jour à créer une culture d’entreprise propre à Condor. Cette culture consiste à faire contribuer chacun de nos employés à l’effort collectif. L’entreprise investit, pour sa part, dans le recyclage et la formation permanente des compétences. Condor est aujourd’hui riche de collectifs titulaires pour la plupart de diplômes de mastère et de maîtrise. Nos agents de ligne et nos machinistes bénéficient eux aussi, continuellement, de formations sur les nouvelles techniques de production… Nous avons également, au niveau de Condor, le souci de satisfaire le client en permanence. Nous avons, à cet effet, créé des services après-vente performants à même de suivre à la trace le produit Condor et œuvrer, par la même, à satisfaire davantage le consommateur. Nous avons également travaillé notre réseau de distribution, en le densifiant et personnalisant. Nous sommes actuellement parvenus à ouvrir 102 showrooms sur le territoire national. -Parlez-nous de Condor en quelques chiffres : croissance, investissements, parts de marché… La croissance du chiffre d’affaires a suivi l’évolution des effectifs de Condor. Nous réalisons depuis quelques années déjà une croissance à deux chiffres. De 2011 à 2013, le chiffre d’affaires croît annuellement d’environ 30% en moyenne. Il est prévu que nous atteignions le même taux de croissance cette année. Laquelle croissance suit de près l’évolution des effectifs de l’entreprise. Nous créons chaque année environ 1000 emplois directs. Nous avons quatre catégories de produits, auxquelles s’ajoutent, depuis une année, les produits high-tech. Nous avons beaucoup investi dans un complexe de fabrication de climatiseurs, lequel investissement nous a permis d’avoir un franc succès sur le marché. Pour ce qui est des réfrigérateurs, nous réalisons une croissance annuelle des ventes de 10%. Nous avons effectué des extensions de nos lignes de fabrication à même de répondre à la demande. En 2013, nous avons réalisé une croissance supérieure à 50% des ventes des produits bruns. L’organisation de la Coupe du monde a été marquée par une très forte demande de nos produits bruns. Les produits blancs connaissent le même succès, puisque les ventes vont crescendo d’année en année. Nous avons lancé, il y a une année déjà, les produits high-tech qui ont rencontré un franc succès. Nous atteignons cette année la production de 800 000 unités. Nous sommes passés d’un seul produit, il y a une année, à une gamme de 10 produits. -Quel est le taux d’intégration des produits Condor ? Nous fabriquons pratiquement toutes les composantes de certains de nos produits, dont les réfrigérateurs. Ça va de la tôle à la peinture et aux accessoires plastiques. Le taux d’intégration varie d’un produit à l’autre. Il va en augmentant des produits high-tech aux réfrigérateurs. Nous sommes dans la norme internationale en matière de taux d’intégration des produits. Exceptés les articles high-tech, tous les autres produits Condor ont un taux d’intégration supérieur à 50%. -Aujourd’hui, Condor nourrit-il l’ambition d’aller sur le marché international ? Nous avons effectué, par le passé, quelques tentatives d’exportation. Nous avons déjà exporté vers la Jordanie et la Tunisie. Notre stratégie consistait à exporter vers les pays arabes d’abord avant de passer à une autre vitesse par la suite. Nous avons pris la décision d’exporter au minimum 10% de nos produits. Cependant, compte tenu des événements qu’ont connus certains pays arabes, nous avons révisé à la baisse nos ambitions. Nous continuerons à travailler sur cet axe de développement. L’exportation reste le meilleur moteur à même de gagner davantage de la croissance.